Sans qu’il soit nécessaire d’entrer dans le détail des régressions, dont d’ailleurs on n’a pas fini de mesurer les conséquences faute de recul alors qu’on le sait, bien souvent c’est dans les détails que se dissimule le diable, on peut être assuré de ce que, globalement, la situation des salariés est critique. Et qu’il faut donc impérativement, non pas se laisser aller au découragement, mais au contraire mettre en place les moyens nécessaires à un exercice sans faille des prérogatives des représentants du personnel des CSE qui sont désormais en première ligne. Ce qui suppose en tout premier lieu une information et une formation de qualité. Chacun sait que du côté des entreprises les moyens d’information et de propagande sont considérables, notamment par le biais, d’une part, de formations et colloques (très orientés même lorsqu’ils sont baptisés par exemple d’ « assises du droit du travail ») organisés par des cabinets d’avocats, lobbys, think tanks, éditeurs de revues, services etc. ; d’autre part d’associations dédiées aux Responsables des ressources humaines qui ont pour objet de leur assurer la plus grande maîtrise possible des outils juridiques mis à leur disposition, en particulier en matière d’élaboration des normes conventionnelles.